Depuis 2017, les garagistes ont l’obligation de proposer des pièces détachées d’occasion lors des réparations. Cela vous permet d’économiser pas mal d’argent en réutilisant des pièces d’autres voitures. Cependant, cette obligation ne concerne pas toutes les pièces. Vous avez le choix d’opter pour des pièces neuves ou d’occasion, en fonction de l’âge et du kilométrage de votre voiture. Une manière de concilier écologie et pouvoir d’achat. En cas de litige avec un garagiste, il existe des recours.
Une obligation limitée à certaines pièces
Le décret n° 2016-703 du 30 mai 2016 a pour objectif de réduire le budget consacré par les français à leur voiture et limiter le gaspillage pour respecter l’environnement. Les garagistes doivent maintenant vous présenter deux versions du devis : l’un avec des pièces neuves et l’autres avec des pièces d’occasion.
Ce décret s’inscrit dans l’évolution vers la transition énergétique et plus particulièrement l’économie circulaire qui favorise le réemploi des biens de consommation et non l’usage systématique de biens neufs. Environ un million de véhicules sont mis au rebut chaque année en France, avec beaucoup de leurs pièces encore en bon état.
Cette nouvelle obligation ne s’applique pas à toutes les pièces de la voiture. Des pièces d’occasion sont proposées pour :
- les pièces de carrosseries amovibles : rétro, pare-chocs…
- les pièces de garnissage intérieur
- la sellerie
- les phares
- les pièces mécaniques ou électroniques (sauf trains roulants)
- les éléments de direction
- les pièces liées au freinage
Cette mesure permet de faire baisser les prix et de vous permettre d’économiser pas mal d’argent. Cette alternative aux pièces neuves était déjà pratiquée dans certains garages mais depuis le 1er janvier 2017, c’est obligatoire.
Par exemple, pour un rétroviseur : le prix passe de 250€ en moyenne à 80€. Pour les installations plus délicates, les économies sont encore plus grandes : une boîte de vitesse coûte 4 à 5000€ neuve mais quand une voiture a pas mal de kilomètres, vous pouvez vous permettre de mettre une boîte de vitesse d’occasion qui coûte environ 1000€.
Le label PIEC
Ce label PIEC, qui signifie “Pièces Issues de l'Économie Circulaire” garantit le traçage et la conformité des pièces, ainsi que leur bon entretien et leur sécurité contrairement à ce qu’on peut trouver soi-même sur internet. Les PIEC sont issues des VHU (Véhicule Hors d’Usage) réunies dans les 1684 centres agréés partout en France. Ce sont les seuls centres à pouvoir apposer le label PIEC sur les pièces d’occasion.
Les garagistes ont la possibilité de ne pas poser des pièces provenant de l’économie circulaire s’ils pensent qu’elles peuvent “présenter un risque important pour l’environnement, la santé publique ou la sécurité routière” ou alors quand elles “ne sont pas disponibles dans un délai compatible avec le délai d’immobilisation du véhicule qui est mentionné”, chose fréquente pour une vieille voiture ou au contraire un modèle récent.
Quoi qu’il en soit, vous devez être au courant que vous avez la possibilité d’opter pour ce type de pièces. Le garagiste doit préciser pour lesquelles cet arrêté s’applique.
L’affiche utilisée par le gouvernement pour communiquer sur cette nouvelle loi :
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